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La condition animale

Nos rapports à l’animal et à son bien-être n’ont cessé d’évoluer ces dernières années avec la reconnaissance de droits pour les animaux, qu’ils soient domestiques (de compagnie ou relevant d’une logique utilitaire) ou sauvages (captifs ou non). Le bien-être animal est donc une notion intrinsèquement liée aux pratiques culturelles des sociétés humaines et de fait à leur degré de développement et de civilisation.

Les législations et les règlements prévalant sur notre territoire ont durablement évolué afin de garantir à l’animal plusieurs droits fondamentaux : d’une part l’absence de faim, de soif et de malnutrition, d’autre part l’absence de peur et de stress physique mais aussi de douleur et de maladie et enfin que le comportement d’une espèce puisse demeurer en phase avec ses spécificités (instinct grégaire par exemple). 

Au niveau juridique, c’est la loi du 10 juillet 1976 qui la première fonde une politique animale et spécifie que : « tout animal est un être sensible qui doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». Puis, en 1999, le code civil précise que l’animal demeure un objet que l’on peut posséder ou utiliser, mais que « sa sensibilité le place au-dessus des objets non vivants en tant qu’être conscient capable de percevoir et de ressentir des émotions » ! Dans la même logique, la législation pénale n’a cessé d’évoluer et de devenir toujours plus répressive à l’encontre de ceux qui se rendent coupables d’actes de maltraitance et de cruauté à l’encontre de l’animal.

Les cirques proposant des spectacles avec des animaux, les delphinariums et les fermes d’élevages de visons rencontrent toujours plus d’opposition et leurs fermetures sont actées à brève échéance. Les parcs zoologiques et la tauromachie sont également combattus mais il m’apparaît que l’on ne peut pas tout interdire et que les traditions culturelles régionales doivent être comprises et respectées. En matière de tauromachie, on peut néanmoins estimer souhaitable d’interdire aux mineurs de moins de 16 ans l’accès à ces spectacles. Un autre progrès très attendu par les défenseurs de la cause animale consiste à interdire l’organisation de salons de ventes de chiots et de chatons et en effet, si l’avenir nous est favorable, nous y mettrons un terme.  

Nous renforcerons également l’application de la loi du 30 novembre 2021 sur la protection animale, notamment en ce qui concerne le certificat d’engagement. Elle a ainsi pour objectifs d’intensifier la lutte contre la maltraitance en la sanctionnant plus lourdement et d’améliorer les conditions de conservation des animaux. Cette loi vise notamment à combattre les abandons d’animaux domestiques.

Les progrès ont été réels mais il apparaît néanmoins que la maltraitance et l’abandon des animaux demeurent encore très répandus. L’animal est encore trop souvent assimilé à un jouet que l’on maltraite et que l’on martyrise. C’est encore près d’une centaine de personnes qui est condamnée au plan pénal chaque année dans notre pays pour de tels actes.

Il est également souhaitable d’encourager la recherche de la qualité et il apparaît ainsi pertinent de créer un label distinctif susceptible de récompenser des conditions de production, d’élevage, de transport et d’abattage des animaux, respectueuses du bien-être animal et cela autant qu’il est possible.

Suivant la même logique, il convient de soutenir les associations de protection des animaux et les refuges de la SPA, débordés par le trop grand nombre d’animaux qu’ils reçoivent et le peu de moyens dont ils disposent. Cette cause est juste et elle doit être financée par l’Etat au travers de ressources spécifiques qui leur seront dédiées.

Au plan fiscal, il est nécessaire de supprimer la TVA sur les frais vétérinaires. Elle doit être nulle.

Nous devons enfin interdire les expérimentations scientifiques sur les animaux, dans les laboratoires, lorsqu’il existe des alternatives.

Nous demeurons, au sein de Notre Nation, de fervents défenseurs de la chasse. Elle est indispensable et elle perdurera. Les chasseurs pourront toujours compter sur notre soutien indéfectible mais nous mettrons un terme à la chasse à courre.  

Les chasseurs nous sont indispensables en ce sens qu’ils permettent la maîtrise de la population de grand gibier, qu’ils lutent contre l’érosion de la biodiversité et la dégradation des habitats. Ils sont des acteurs essentiels qui permettent de préserver et de défendre notre identité, nos traditions, notre environnement et les spécificités de notre culture.

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